S'envoyer en l'air

Erika était plutôt matinale, c'était anodin, puisque profitant encore des vacances offertes gratuitement, la jeune fille dormait tout son saoûl. Mais la nuit derniére n'avait pas été bonne, si bien que la jeune fille était debout depuis six heures tapantes. Elle était passée par la douche afin de s'éclaircir l'esprit après sa sinistre rêverie. La Poufsouffle était sûre d'avoir poussé un hurlement en se réveillant, encore heureux elle n'avait pas réveillé les autres filles du dortoir. Ce fut donc sur la pointe des pieds qu'elle s'éclipsa de la piéce avec des vêtements tout propres .En entrant dans le cabinet de douche, elle avait ouvert les vannes d'eau froide .Des centaines de gouttes gelées étaient immédiatement tombées sur ses frêles épaules, un mince frisson l'avait parcourut puis elle avait passé son visage sous l'eau aussi froide et dure que la pierre. Elle en était ressortit les cheveux trempés, l'eau ruisselant encore sur son corps tremblant. Elle avait attrapé une serviette et puis la jeune fille avait lâché prise. Pourtant jamais Erika n'avait été violente, sauf dans ses paroles, mais au lieu des larmes, ce fut la colère qui parla et son poing rencontra la cabine en verre de la douche. Le battant de la porte droite explosa sous le coup. La douleur fut vive et intense mais la Poufsouffle n'écrasa pas une larme. Le bruit ne fut pas si assourdissant que ça. Erika s'adossa en glissant contre le mur, parmi les bouts de verres. Miss McMilliam en avait marre, elle ne supportait plus les cauchemars de plus en plus fréquents concernant les punitions qu'avait pu recevoir Mat‘. La difficulté à chasser les propos du Gryffondor était trop grande, si bien qu'elle se torturait autant la nuit que le jour. Après dix minutes sur le sol froid, Erika se releva résignée. Elle surprit son reflet dans le miroir, des cernes entouraient ses yeux marrons clairs d'habitute si vifs et joyeux. Aucun sourire n'étirait ses fines lèvres, pourtant signe si distinctif chez un McMilliam. Ses cheveux gouttaient encore mais l'adolescente ne supportait plus de rester dans cette atmosphère sinistre. Elle répara la porte brisée avec un coup de "réparo" et passa sa main ensanglantée sous l'eau froide du robinet. Sa main était sans doute ouverte et fracturée mais elle s'en fichait. Erika s'habilla en hâte, passant une chemise en coton blanc ainsi que son jeans noirs. A tout cela elle ajouta son sweat gris à capuche et se hâta de sortir du lieu du drame. La jeune fille en avait carrément oublié de nettoyer les tâches de sang, mais elle n'avait pas la force de faire demi-tour. Sans bien réfléchir la Poufsouffle marcha en direction du terrain de Quidditch. A vrai dire, tout oublier dans les airs ne lui était pas arrivé depuis longtemps, et aujourd'hui elle en avait grand besoin. Erika monta donc jusqu'au large terrain qui lui avait manqué durant l'été. Elle se dirigea vers les vestiaires, emprunta le balai le plus neuf possible, elle attrapa au passage un bandage et y enroula sa main dedans qui continuait de saigner abondamment, la douleur était toujours présente mais elle l'oubliait presque. Le vent était levé et c'était un bon temps pour pratiquer le vol. EM ressortit sur le terrain dont l'herbe n'avait même pas été brûlée pas le soleil, elle enfourcha la balai, tapota légèrement le sol de son pied gauche et ce fut la propulsion dans le ciel encore grisâtre du matin. Il n'était même pas 7h mais le vent sur le visage de l'adolescente lui faisait un bien être évident. Pour la première fois depuis le début de la journée, un sourire s'installa sur ses lèvres. Erika allait aussi vite que possible, elle s'envoyait en l'air, c'était le cas de le dire. La jeune fille perdait pieds, son regard changeait sans arrêt de direction. Pourtant elle ne perçut pas la menace qui fonça tout droit sur elle. En effet, un autre élève avait décidé de s'envoyer en l'air à a peine 7h du matin. Sans le vouloir, il percuta violemment la Poufsouffle, Erika tomba de son balai mais s'accrocha par pur réflexe de joueuse. Malheureusement, la jeune fille s'accrocha de la mauvaise main, celle qui avait rencontré des éclats de verres ce matin, mais surtout une paroi de douche bien dure. Erika ne tint pas plus de 10 secondes, elle lâcha prise, le sol était loin, si loin que la mort lui était sans doute assurée. Son balai stagna naturellement. Avant de tomber, la jeune fille avait discerné une couleur de cheveux : rousse. Elle songea que c'était peut-être un Weasley, puis elle sombra, songeant que la mort ou un coma l'attendait. Ses idées étaient noires, le scratch était proche, sa respiration se coupa nette et puis...le choc, mais pas celui qu'elle attendait...

Ce matin là était d'une extraordinaire spécificité, et les personnes qui pourront vous le confirmer se trouvent être les proches de Mathieu Lewis. Habitué à se lever à des heures pas possible, faisant grogner sa mère à cause de sa fainéantise, qui ce serait attendu à le voir réveillé à 6h du matin, assis dans son lit, en sueur et les yeux grands ouverts. Bien évidemment, c'était à cause d'un rêve qu'il se retrouvait dans cet état là, et le fait de ne pas pouvoir se souvenir de celui-ci l'énervait au plus haut point. En plus de cela, les autres garçons étaient eux aussi debout et le regardaient d'un œil mi-intrigué mi-inquiet. Cela le mettait hors de lui, il détestait qu'on le regarde de cette manière ou qu'on se fasse du soucis pour lui, il était bien assez grand pour se débrouiller et s'occuper de son plumard. Et le pire dans tout ça, ce devait être Hayden, qui avait sûrement entendu lui aussi les probables bruits qu'il avait émis durant son rêve. Pourquoi devait-il toujours passer pour un gamin trouillard quand il se trouvait là, cela n'arrangeait rien à leurs différends du moment, bien au contraire. Oui, Mathieu lui en voulait comme jamais auparavant, car en plus de l'avoir trahit, il jouait avec ses sentiments alors qu'il était au courant pour ce qu'il éprouvait envers Hermione. D'un côté, Hayden ne pouvait pas grand chose au fait que cette espèce de timbrée soit venue l'embrasser alors que celui-ci était déjà pris, lui révélant ses sentiments les plus profonds et secrets alors qu'il n'en avait aucunement besoin. Il avait fallut qu'une fille comme elle, discrète et intelligente à ce que tout le monde croyait, vienne ouvrir réellement sa bouche pour dire de telles choses, mettant ce cher abruti à lunettes dans une situation délicate et détruisant par la même occasion tous les espoirs de Mat’ ainsi que son cœur sans plus de cérémonie. Il était dur avec son meilleur ami, car celui-ci aura sans doute eut peur de blesser Mione en la rembarrant sans aucune finesse, la rejetant comme une malpropre dont il n'avait rien à faire, ou alors il aura joué le jeu pendant cet instant pour lui expliquer plus tard que ce ne serait pas possible, lui causant encore plus de douleur mais à retardement cette fois, ce qui n'était pas une solution géniale non plus. Mais il devait assumer ses actes, et même si Mat’ n'avait pas tout compris à cette histoire qui lui provoquait une douleur atroce au fond de lui, ce cher Élu devait assumer sa célébrité et l'amour de nombreuses filles. Encore plus énervé qu'à son réveil, Mat’se leva sans jeter un regard aux occupants du dortoir et saisit des habits de rechange d'une main, s'engouffrant dans la salle de bain sans délicatesse et refermant brutalement la porte derrière lui. Une fois seul dans la pièce plutôt fraîche, il déposa ses habits, enleva le caleçon trop grand qui lui servait de pyjama et rentra dans la douche, l'eau froide coulant d'un trait et lui faisant pousser un cri très peu masculin qui l'étonna lui même. Le liquide translucide coulant tout le long de son corps, il se savonna rageusement avec une savonnette offerte par sa mère et qui disait sentir agréablement la vanille, un peu trop au goût de Mat‘. Une fois débarrassé de toute la mousse, il sortit de la douche et se sécha avec une serviette, s'ébouriffant les cheveux sans même y faire attention. Poussant un soupir résigné, il passa un caleçon propre qui lui allait mieux, un jean délavé mais plutôt classe qui avait appartenu à Théo, il ne le savait plus, ainsi qu'un T-shirt blanc et un pull gris qui laissait tomber des moutons de laine à quelques endroits divers et éparpillés. Sortant de la douche avec les cheveux dans tous les sens, il fit comme si il était seul et mit des chaussettes blanches avec une paire de baskets et descendit les escaliers, faisant comme si il entendait pas les murmures qui s'étiraient derrière lui. Filant dans la Grande Salle, il s'affala sur un banc, profitant du calme alors que la plupart des élèves habituels ne s'y trouvaient pas encore.

Engouffrant tout ce qui se trouvait à sa portée, il réfléchit à ce qu'il allait pouvoir faire après son copieux déjeuner, tout en prenant soin d'éviter le crétin binoclard. Apparaissant dans son esprit comme entouré d'un halo angélique, le mot Quidditch s'empara de son esprit, et il sut qu'un petit tour sur un balai lui ferait le plus grand bien. Observant un première année qui le fixait d'un air totalement stupéfié, il sortit du château en remettant ses cheveux en place, chose qu'il avait oublié. Cheminant sur le sentir qui menait au terrain, il se demanda si quelqu'un se trouvait là bas à cette heure-ci, redoutant de devoir céder sa place à un crétin itinérant. Entrant dans les vestiaires, il se rendit à la remise et saisit le premier balai qui lui tomba sous la main, l'enfourchant comme un barbare sans prendre la peine de sortir directement à l'air libre. Fusant comme un boulet de canon, il s'imagina sortir sous les cris de joie d'une foule en délire, capitaine de l'équipe Irlandaise en finale de coupe du monde. Plongé dans ses rêves de gloire pour échapper à une réalité trop banale, il ne remarqua qu'au dernier moment qu'il allait percuter un sorcier volant non identifié. Levant les yeux, il ne vit rien mais ressentit un choc violent dans sa poitrine, lui coupant le souffle et le projetant vers le haut avec son balai. Redressant tant bien que mal et reprenant ses esprits, il regarda plus bas et faillit pousser un hurlement. IL se trouvait que c'était une jeune fille qui l'avait percuté, et celle-ci se raccrochait d'une seule main à son balai avec difficulté. Paniqué, ne sachant que faire, il tourna la tête dans tous les sens d'un air affolé et la vit soudain tomber dans le vide. Pris d'un soudain élan d'héroïsme, il fusa comme une flèche vers la jolie demoiselle pour la rattraper avant qu'elle ne finisse en viande hachée. Parvenant à sa hauteur, il se glissa sous la demoiselle en revenant à l'horizontal, la saisissant dans ses deux bras tendus tandis que ses jambes dirigeaient tant bien que mal le balai. Ralentissant l'allure, et prenant une vitesse de croisière, il déposa sa nouvelle compagne en Amazone sur le manche et la regarda dans les yeux, un peu essoufflé. Ne sachant si ses neurones étaient touchés, il s'entendit parler d'une voix étrangement calme et sans timidité, étrange pour lui, mais pas moins que ses paroles...

- Encore un petit peu et j'y arrivais pas, je devrais travailler un peu plus. Enfin, maintenant qu'on est seuls sur le même balai à un telle heure, ça ne m'étonnerait même plus si on s'embrassait !

L'eau ruisselait sur le corps de Erika, une jeune fille qui montrait toute sa fierté et sa force devant les autres.Pourtant, seule sous l'eau gelée, tremblante comme une feuille, des cicatrices bien enfouies la rendait malade.Un cauchemar, encore un, Erika commençait a avoir peur de dormir, elle ne supportait plus d'être réveillée par des images d'horreurs, des scénes qui paraissaient si réelles que ça l'a blessait d'autant plus.Ce cauchemar-ci avait été particuliérement éprouvant, puisqu'il avait refleté la sinistre vérité, celle que la Poufsouffle n'avait pas su affronter au cours de l'étè.Puisque en tant qu'égoïsme, la jeune fille n'avait pas pensé un seul instant que pendant qu'elle prenait un plaisir fou avec son pére et son petit ami, Hay' lui était en train de se faire battre.Erika n'avait donc rien fait pour arranger la situation de son ami, au contraire, comme une pure idiote elle lui avait même envoyé des lettres, le papier et son écriture était une preuve formelle de leur Amitié.Pourtant ce détail ne semblait pas être venu aux oreilles de quelqu'un. Un homme qu'elle détestait de tout son être.Et encore ! Le mot "détester" était bien faible face aux ressentiments de la jeune fille.Mais pour le moment, elle n'avait que le droit de ruminer ses envies de meurtres.Il fallait qu'elle trouve les dénonciateurs, ils faisaient sans aucun doute parti de l'entourage de Théo.Pourtant Erika n'arrivait pas à visualiser grand-monde, son esprit revenait en boucle à la nuit agité qu'elle avait eu.Le cauchemar était un schéma qui aurait pu vraiment arriver, puisque la jeune fille avait rêvé qu'elle s'était fait enlevée par des Mangemorts.Ces mêmes Mangemorts l'avaient ammenée tout droit au Manoir de Thoé, là-bas ils l'avait emprisonnée dans une cellule sans issue, dépouillée de sa baguette.La jeune fille s'était donc retrouvée dans son rôle de simple moldue.Et puis le plus tragique était arrivé ! Nicolas Lewis était venu en personne, traînant derriére lui son fils tel un esclave.Et là, pendant plus d'une journée il l'avait maltraîté sous ses yeux, à coups de canne, à coup de sortilége, ne se salissant jamais les mains réellement.Erika avait dû assister à se massacre, aussi impuissante que jamais.Elle avait hurlé, frappé, mais rien n'avait servit, et le Serdaigle était mort devant ses yeux, rendant son dernier souffle et l'accusant de ne pas l'avoir aidé alors qu'il était en train de mourir.A ce moment seulement ils délivrérent Erika, cette derniére était impatiente d'une seule chose : qu'ils la tue.Elle voulait simplement rejoindre la dépouille de son ami, ne pas garder ces séquelles si dures à porter.Pourtant ils la lachérent dans un champs à Londres...Et son cauchemar s'arrêta là, alors que sa silhouette s'effondrait dans un champs de maïs après le désastre qu'elle venait de subir.Ces horreurs étaient tellement réelles qu'elles avaient effrayées la Poufsouffle.Elle était bien contente de se retrouver sous l'eau froide de la douche car cela lui faisait reprendre pied avec le monde plus sécurisant qui l'entourait.Malheuresement, l'ancienne seconde avait eu le besoin d'extérioriser ce mal-être qui l'a rongeait.En sortant de la douche, elle s'était immédiatement enveloppée dans une serviette, ses affaires propres et chauds l'attendant sur un porte-serviette.Pourtant, pris dans un élan de colére et d'impuissance, Erika avait frappé de toutes ses forces dans la porte vitrée de la douche.Celle-ci avait explosée en mille morceaux et la Poufsouffle s'était laissée glisser contre le mur aussi frais qu'avait été sa douche.Sa main était recouverte par son propre sang, elle était douloureuse mais quelque part ça faisait du bien.Erika souffrait un peu, comme son ami de Serdaigle elle méritait une punition.La sienne était justifiée, car elle n'avait pas su être là pour Hay' quand il en avait eu besoin.La jeune fille étouffait dans cette salle de bain trop parfaite, elle nettoya ses bêtises, passa sa main sous l'eau, s'habilla aussi rapidement que possible et s'éloigna le plus vite possible de l'endroit qui avait faillit la rendre folle.Elle avait besoin de respiré dans un endroit extérieur, et l'idée de tout envoyer en l'air fut la solution.[/b]

Miss McMilliam arriva donc à grands pas sur le terrain de Quidditch, pour son plus grand plaisir il était vide et la pelouse était nickel, malgré les deux mois ensoleillées qui auraient dû assécher la pelouse du stade.Les vestiaires étaient toujours aux mêmes endroits et les gradins vides paraissaient plus majestueux que jamais.La jeune fille se souvenait clairement tous les matchs qu'elle avait joué ici, il y avait aussi des entraînements mémorables.Elle fut soudain pressée que la saison de Quidditch reprenne, ce serait là son seul moyen d'évasion et de cohésion groupée.Et puis elle était impatiente de découvrir la nouvelle équipe que pourrait former la maison Poufsouffle.Ce matin il ne s'agissait que d'une remise à niveau personnelle.D'ailleurs, l'ancienne seconde année retrouva le chemin du vestiaire sans soucis, comme chaque année elle n'avait pas eu les moyens de s'acheter son propre balai, alors elle se contentait de ceux du Château.Aujourd'hui elle avait la chance de pouvoir choisir un des plus neufs, et elle ne s'en priva pas, puisque de toute façon elle était seule.En passant prés des bancs des équipes diverses, la jeune fille trouva du coton et des rubans dans un casier entrouvert.Cela lui permettrait d'éviter le saignement abondant de sa main.La jeune fille se fit une sorte de pansement groteste, elle sortit le balai dans la bonne main et pris son envol avec grâce et rapidité.Sentir le vent dans ses cheveux, voir tout plus haut, plus haut, c'était un véritable qu'elle redécouvrait aujourd'hui ! Un sourire naquit sur ses lévres, pour la premiére fois depuis son réveil et son cauchemar, tout allait bien.Elle décida de chasser de son esprit tous les cauchemars et les problémes qu'elle avait avec son Hay'.Une fois dans les airs, elle devait seulement se concentrer sur son parcours ou bien penser à des choses heureuses, des évènements qui l'a mettrait de bonne humeur pour tout le reste de la journée.Il serait bientôt 7 heures et une lueur grisâtre traînait encore dans le ciel.L'ancienne seconde année se concentrait sur des points diverses, elle oubliait tout et cela lui donnait presque envie de s'égosiller dans tout le stade.Elle ne le fit heuresement pas et ne sentit pas non plus qu'une personne étrangére était montée sur le terrain, volant tel un bourrin rêveur.Il fallait dire que Erika était un peu dans la même posture, ce fut pour ça que le choc fut aussi rude.Quelqu'un la percuta, c'était un garçon et il avait les cheveux brun.C'étaient les seuls détails que EM avait noté.Avec la violence de la rencontre entre les deux balais, la Poufsouffle fut désarçonnée et se raccrocha à une main, sauf que celle-ci céda puisqu'il s'agissait de la main blessé.Le sol était loin et proche à la fois, l'oxygéne de Erika commençait à se vider alors qu'elle n'en était même pas à la moitié de sa chute.Elle songea que c'était ces derniers moments en tant qu'humaine, que la mort lui était assurée quelques métres plus bas.La jeune fille garda les yeux constamment ouverts.Soudain elle cessa de respirer et un enchevêtrement d'images se succéda.Erika sentit quelque chose de dur, non...elle était sur quelque chose de dur ! Il y avait encore de la vitesse mais elle ne voyait plus le sol, elle observait le ciel ! Mais qu'est-ce qu'il se passait ? Etait t-elle déjà au Paradis ?! La jeune fille cliga plusieurs fois des yeux et soudain un parfum de vanille lui chatouilla les narines.Elle sentit encore un autre contact, celui d'un balai il lui semblait.Puis enfin tout fut stable et Erika comprit la situation.Le jeune homme qui venait de la percuter lui avait aussi sauvé la vie.Il s'agissait sans aucun doute d'un Lewis grâce au signe distinctif des cheveux brun.La Poufsouffle avait d'abord atterit dans ses bras, puis il l'avait ensuite posée en Amazone sur l'autre bout du balai.L'objet volant stagnait et Erika respira enfin, la premiére fois depuis sa chute en vol libre.Erika n'était plus tout à fait normale.Elle se sentait bizarre mais elle était aussi réaliste de tout ce qui l'entourait.Peut-être était-ce dû à toutes ses cascades en aussi peu de temps.Le jeune homme qui venait de la sauver lui avoua qu'encore un peu et qu'il n'aurait pas pu la sauver, qu'il fallait qu'il travaille un peu.Sans savoir pourquoi la jeune fille éclata de rire, cela était sans doute dû au contre-choc.Elle s'arrête quelques secondes plus tard, se trouvant bizarre de réagir ainsi.Elle laissa "son sauveur" continuer.Ce dernier acheva sa phrase en disant que plus rien ne pouvait l'étonner puisqu'ils étaient si tôt sur un balai et que même si ils s'embrassaient cela n'aurait rien d'étrange.Erika adressa un sourire au jeune homme brun. Elle appréciait énormément ce qu'il avait fait et surtout ce qu'il disait, elle lui devait une fiére chandelle désormais.

-Même si tu trouve manquer d'entraînement, tu m'as sauvé la vie, encore quelques métres et j'étais bonne pour le cimetiére !

Erika sa rapprocha avec aisance, tel un funambule sur son mince fil de travail.Dés qu'elle fut à une proximité très proche du jeune homme, elle lui murmura à l'oreille :

-Donc je voulais te dire...merci mon sauveur...

Puis elle acheva le tout en lui déposant un baiser sur la joue.Au loin, la scéne devait avoir un étrange aspect.Un balai flottant vide et au dessus d'un second qui stagnait plus prés du sol, avec deux personnes très proches l'une de l'autre.L'ancienne seconde année gardait la proximité mais aussi un sourire captivant sur ses lévres.Elle se sentait encore abrutie par sa chute et son sauvetage mais tout semblait aller.Le jeune homme l'a fixait étrangement.Mais Erika avait dit ses paroles sincérement et elle espérait que son interlocuteur serait aussi doux et gentil qu'au début.

Alors qu'il volait comme une brute sans regarder si d'autres personnes se trouvaient dans le stade, et qu'il n'avait pas encore remarqué la magnifique nymphe blonde qui faisait pareil que lui, tous ses soucis s'étaient envolés depuis le moment où il avait enfourché son balai et qu'il était sortit en trombes des vestiaires, le projetant dans un rêve totalement réalisable avec un peu de chance. Ce n'était un secret pour personne, ce cher Mathieu était un fan incontestable de Quidditch, et son rêve était de devenir un joueur international, de jouer avec toutes ces célébrités qu'il vénérait et se sentir leur égal, voler à leurs côtés comme une étoile filante. En plus de son plaisir personnel, de la fierté morale qu'il pouvait ressentir, il pourrait enfin gagner de l'argent à volonté pour pouvoir habiter dans un énorme manoir avec toute sa famille, les libérer du Manoir et de toutes les contraintes qui allaient avec. Il pourrait offrir une aile entière à ses parents pour qu'ils vivent en paix, sa mère n'aurait plus besoin de se tuer à la tâche en faisant la vaisselle, repassant le linge, préparant à manger et tout ce qui incombait à une mère. Son père pourrait soit arrêter de travailler et prendre du bon temps pour étudier toutes les inventions moldues de son choix, ou bien continuer au Ministère et gagner des places rapidement dans la hiérarchie grâce aux relations qu'il tisserait grâce à sa célébrité. Il ne se faisait pas trop de soucis pour les jumeaux, car ceux-ci gagneraient sûrement leur vie avec leurs Farces pour sorciers facétieux, c'était une chose qui marchait admirablement bien, et ils seraient sûrement capables de s'en sortir seuls avec tout l'argent qu'ils gagneraient. Mais bon, on ne savait jamais, alors il pourrait trouver un coin où les fourrer avec des murs doublement épais pour toutes leurs stupides expériences, autant qu'ils meurent seuls sans détruire la moitié du château. Et enfin, suivant ses émotions du moment, il ferait une pièce blindée et surveillée 24h sur 24 où il enfermerait son frère, Théo, pour qu'il n'ai plus aucune aventure avec ne serait-ce un seul garçon, serait-il ministre de la magie ! Elle en avait fait trop cette fois, et même si il se prenait ^rêver de richesse et de célébrité, cette idée fixe subsisterait : il allait avoir une discussion avec son frère, et il fallait qu'il comprenne que même si ce n'était pas sa vie à lui, il veillait sur lui et ne pouvait supporter de se faire rapporter par tous ses amis ses exploits au près du sexe masculin. Voilà en gros ce à quoi il pensait alors qu'il volait à une allure folle sans regarder devant ni autour de lui, quelques secondes avant de percuter la jeune beauté si matinale. Alors qu'il relevait les yeux, le choc eu lieu et s'ensuivit donc la chute puis son rattrapage in extrémis de la jeune fille de Poufsouffle, et l'espère de noir dans son cerveau. Que devait-il faire avec une fille sur le même balai que lui, une fille qui lui plaisait beaucoup en plus, il fallait le dire. ELle lui disait vaguement quelque chose, mais il ne parvenait pas à se rappeler quoi exactement, ce qui n'était pas vraiment nouveau vu que sa mémoire devait être égale à celle d'un poisson rouge. Il n'avait jamais été doué avec les filles, et malgré son apprentissage dans les livres de drague et en observant Hayden qui s'en tirait toujours bien sans faire exprès, il restait au même niveau médiocre de gentleman. Comment séduire une fille alors qu'on était une brute, la preuve, il venait de faire la rencontre de celle-ci en lui rentrant dedans à une telle vitesse qu'il aurait pu la tuer en la faisant tomber de son balai ! Et comme si la chute lui avait fournit des neurones supplémentaires, il s'était mis à parler comme si il la connaissait depuis toujours, se laissant aller à lui parler franchement et sans timidité, mais surtout à sortir des énormités qui risquaient de la choquer plus qu'autre chose. La fille répondit à la première partie de sa phrase par un éclat de rire, ce qui le laissa un peu surpris, mais il parvint tout de même à faire un sourire bien que timide, ce qui était un exploit vu qu'il ne ressemblait pas trop à une grimace. La fin de sa phrase, ce qui se trouvait être la catastrophe orale ne fit que faire sourire son interlocutrice qui lui fit un sourire qui chamboula tous ses sens. Son cœur se promenant sur une autre planète tant il était heureux de ne pas l'avoir choquée, il entendit sa première phrase et lui fit un nouveau sourire timide.

Je ne sais même pas comment j'ai fait, mais bon mieux vaut qu'il en soit ainsi...

Ne sachant pas quoi dire d'autre, il se contenta d'observer la scène qui allait suivre, la terreur nouant un nœud au creux se donc ventre en voyant la déesse de la beauté incarnée s'approcher de lui avec agilité, quelque chose qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Il pouvait sentir son corps chaud à quelques centimètres du sien, son souffle brûlant balayer son visage avec une douceur encore inconnue chez Mat‘, puis la senteur de sa superbe chevelure dorée alors qu'elle s'approchait de son oreille pour lui murmurer quelque chose. L'entendant prononcer des paroles qui ne lui parvenaient qu'en rêve, il sentit son visage s'enflammer tandis qu'une sensation de vertige le saisissait avec violence. Elle venait de l'appeler "son sauveur", ce qui était une bienfait irréel qui pansait toutes les douleurs actuelles de son coeur, et l'apothéose était sûrement le fait qu'elle déposa un baiser sur sa joue, marquant à vie cet endroit de sa peau comme un sanctuaire sacré que personne d'autre qu'elle ou lui ne pourrait jamais toucher. Comme elle reculait, mais en gardant tout de même une certaine proximité avec lui, comme pour lui laisser croire qu'il avait ne serait-ce qu'une seule chance avec elle, il sentit véritablement cette sensation de vertige en analysant son sourire si captivant, hypnotisant totalement son esprit comme aucune fille auparavant. Oubliée Hermione, elle pouvait bien aller embrasser tous les garçons de la création en plus d'Hayden, mais lui avait trouvé quelqu'un pour qui il éprouvait des sentiments encore inconnus, quelque chose qui se rapprochait du septième ciel et de la passion foudroyante. Tanguant quelques peu sur le balai, il se raccrocha comme il le pouvait pour ne pas tomber et déposa sa main sur celle de la jeune fille sans faire exprès pour se retenir. Lui lançant un petit regard d'excuse, il retira sa main avec douceur, comme si il lui faisait une caresse d'une manière qu'il n'aurait jamais imaginé venir de lui, sa main le brûlant encore du contact divin. Et maintenant, que pouvait-il faire ou dire dans une situation telle que celle-ci, peut être lui proposer de la redescendre pour la laisser en paix, ce qu'elle désirait sûrement vu qu'elle se trouvait sur le terrain de Quidditch à cette heure-ci. Mais elle ne semblait aucunement en avoir envie, et le fait de rester sur le même balai qu'elle ne faisait pas que le mettre mal à l'aise après tout, une sensation de chaleur se répandant partout dans sa poitrine au fur et à mesure que passaient les minutes. Perdant un peu les pédales, il se dit qu'une petite ballade ne leur ferait sûrement pas de mal, il lui fit donc un sourire un peu plus assuré et relança son balai avec lenteur, sans secousse ni vitesse pour ne pas la faire tomber encore une fois, il ne se sentait plus capable de la rattraper avec tout ce qui venait déjà de se passer ce matin. Montant de plus en plus haut, il arriva à un point ou les tribunes ne cachaient plus la vue sur le château, entouré de brume matinale dans la lumière grise de l'aube, une vision plutôt charmante même si elle n'était pas totalement romantique. Et encore une fois, cette peur inexplicable de ne pas savoir que faire en compagnie de cette nymphe blonde, cet être doué d'une beauté encore nouvelle pour Mat’ qui essayait de mettre ses idées en place tout en gardant un petit sourire rêveur sur son visage. Avisant soudain qu'il faisait plutôt frais, et que sa compagne portait à peu près le même type de pull que lui, mais en moins vieux car il ne perdait pas de moutons dans tous les sens, il se demanda si il devait redescendre pour la mettre à l'aise. Préférant lui laisser le choix, il la regarda droit dans les yeux en esquissant un petit sourire de réconfort alors qu'il sentait une chaleur attirante s'élever du corps de Erika et lui posa sa question d'une voix douce et portée par le vent, un air un peu incertain sur le visage tout en levant ses deux bras avec une certaine désinvolture teintée d'hésitation.

Il fait un peu froid, je ne sais pas si tu veux descendre car je n'ai rien d'autre à t'offrir pour te réchauffer que moi même...